« Nous avons besoin de pouvoir rester libre de l’influence des autres. Le détachement est ce pouvoir. » Dadi Janki, sage indienne
Pour chacun de nous, un débat Est-Ouest grandit en ce début de siècle, celui entre amour et détachement.
Dans la grande tradition évangélique de l’Occident, on nous a appris que l’amour est le bien ultime de notre vie, que lui seul peut la rendre belle et assurer une bonne entente entre nous et nos semblables. Au point que, devant le moindre de nos troubles psychologiques, on va rechercher dans notre passé quelque éventuel manque d’amour.
La pensée orientale – et surtout celle dont l’influence ne cesse de grandir en France, le bouddhisme – se méfie au contraire de l’amour, qui crée une dépendance et ne peut manquer de faire souffrir. L’adversaire de la sérénité, de la paix intérieure, c’est l’attachement, qu’il soit à l’égard des biens matériels ou d’une personne. Vis-à-vis des autres, plutôt que l’amour, on nous recommande la compassion, nettement moins engageante.
Si nous ne pouvons rester détachés des influences, nous ne serons pas en mesure de conserver le contrôle de nos pensées. Nous serons alors entraînés dans une spirale descendante jusqu’à perdre tout bien-être intérieur. Le premier pas vers le détachement est de réaliser ce que nous sommes en tant qu’entités spirituelles. Ceci nous permet de nous détacher de notre entité physique, ainsi que de ce monde de pensées et de sentiments limités, pour nous relier à notre personnalité spirituelle, l’être de paix et de pouvoir.
Une journée normale amènera de nombreuses remises en cause de ce détachement : d’un côté, il y aura notre conscience spirituelle, et de l’autre, l’attraction qu’exercent les êtres humains et le monde matériel.
Le détachement ne consiste pas à se séparer d’eux mais simplement à rester conscient de soi en tant qu’être spirituel, tout en en étant dans ce monde et en y jouant son rôle de façon responsable, avec bonheur et efficacité.
Être détaché signifie simplement rester centré sur sa propre spiritualité.
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